dimanche 4 mai 2008

Véridique

Notre approche intellectuelle du monde implique que nous écoutons trop souvent avec la tête et non avec le coeur. Ainsi, on peut tout entendre d'un véridique ; mais le monde est si plein de non véridiques.

La personne qui dit la vérité devient la vérité. C'est la personne qui compte et non les mots.

2 commentaires:

Cratès a dit…

Le mot est-il vraiment la chose en soi. Et la chose a-t-elle une existence hors de la conscience de qui s'en fait une image ?

Merci pour ton blog plein d'interrogation et de doute qui fait de l'être qui s'interroge vraiment un vivant à part entière.

1001nuits a dit…

Le mot n'est pas la chose en soi, mais l'enveloppe de la chose, une enveloppe dont le sens change suivant qui l'utilise. Le mot est une représentation et non une explication. Ainsi, ce n'est pas parce que nous nommons une chose, que nous la connaissons. Tout au plus, nous la rangeons dans une catégorie que nous assumons "connue". C'est la démarche intellectuelle et analytique.

Mais il y a une autre démarche. cette dernière est la démarche du coeur. Elle commence par vouloir parler de choses sur lesquelles les mots ne s'appliquent pas bien. Les sentiments sont difficiles à cerner via des mots. certains sentiments religieux sont encore plus difficiles à décrire par les mots. Mieux vaut alors parler en paraboles, non par snobisme, mais par obligation. Celui qui "comprend" la parabole a travaillé en lui-même pour faire la translation entre les mots et ce que cela lui évoque.

Sinon, à propos de l'existence de la chose en dehors de la conscience, cela dépend. Si tu uses d'un concept, il est probable que ce concept ait du sens pour des gens mais que tu ne "sentes" pas ce concept comme existant. Soit il sera pour toi trop restrictif, soit, trop général, soit oublieux de dimensions fondamentales. Dans le monde de l'esprit, beaucoup de concepts intellectuels sont des choses dont on peut questionner l'existence. Pour les choses du monde réel, là encore, tout dépend le regard qu'on leur porte. Une pierre est une chose que l'on peut prendre dans la main, mais elle fait pait partie d'un chemin, qui est sur une montagne, qui est dans un pays. Elle porte en elle plus que ce qu'elle est en tant que "pierreé", elle porte ce à quoi elle est connectée, là d'où elle vient. En ce sens, elle est une chose en elle-même, mais elle porte beaucoup de connexions avec le reste du monde, ces connexions rendant sa frontière de "chose" bien difficile à déterminer.