jeudi 17 décembre 2009

MANIFESTE: "Identité nationale", un débat de nazis (relevant du "national socialisme")

Introduction

Le débat lancé par le gouvernement français en automne 2009 sur « l'identité nationale » est un débat "national socialiste" (nazi) au sens strict du terme.
En effet, la formule elle-même étant univoque, le concept d'"identité nationale" étant erroné, le but étant d'attiser les haines entre les français en créant un ennemi artificiel "de l'intérieur", "l'autre", "l'arabo-musulman qui utilise le voile, la burka, les minarets, etc.", celui qui, par sa seule présence physique met en péril l'univoque et fantasmagorique "identité nationale" et culturelle française, ce débat possède toutes les caractéristiques d'un débat national socialiste de la grande époque (1936-1939), époque durant laquelle "l'esprit (archétypal et simpliste) allemand" était exalté dans son opposition violente et haineuse contre tout ce qui était "juif" ou "non germanique".

Rappel de vérités incontestables

En tant que français, je reconnais les vérités incontestables suivantes :
  • si le concept d'"identité nationale" existe, ce qui reste à prouver, il existe au pluriel ;
  • je suis aussi français que mon ami Muhammad sans que nous ne soyons identiques ;
  • il en va de même avec mon collègue d'origine grecque, mon collègue et ami juif, mon ami le catholique fervent, mes copains d'origine sénégalaise musulmans, mes amis athées, l'homme d'à côté de chez moi que je n'apprécie pas et qui est raciste, mes amis d'origine espagnole, mon voisin français dit "de souche" qui n'est pas d'accord avec moi sur plein de sujets, mon ami antillais, ma belle-soeur d'origine mauricienne que je trouve superficielle, mon frère blond, mon beau-frère gay, ma copine d'origine bosniaque, mon patron d'origine libanaise, etc.;
  • Je ne peux avoir l'extrême bêtise de prétendre ou d'imposer que tous nous devrions (procès d'intentions) tous partager "une" "identité nationale" commune.
Ainsi, pour ceux qui l'auraient oublié, la France est composée, comme de tous temps elle le fut et comme tous les autres pays du monde, par DES "identités", présentes au niveau national, des identités multiples et variées soit:
  • des gens de diverses couleurs,
  • des gens de diverses confessions,
  • des gens de diverses cultures, origines et traditions.
Ce sont ces "identités" qui fondent la "nation" France. Ces gens sont tous soumis à la même loi et bénéficient des mêmes droits et devoirs en tant que citoyens. Il n'y a rien d'autre à dire.

Un débat rhétorique national-socialiste

Discuter de 'l'identité nationale" est une manipulation de l'opinion visant, au travers d'une formulation fausse, à attiser la haine envers, à stigmatiser, et à exclure de "la" "communauté française" (terme indéfini tant les français dits "de souche" eux-mêmes ne peuvent se reconnaître dans une seule "communauté") :
  • tout ce qui n'est pas blanc,
  • tout ce qui n'est pas athée ou catholique de tradition (je déplore que certains "catholiques" collaborent à cette entreprise ignoble),
  • tout ce qui n'est pas fervent et ostensible défenseur d'une vision archétypale et simpliste des "Lumières" et de la sanglante Révolution Française de 1789,
  • tout ce qui n'est pas oublieux du passé complexe, tumultueux, parfois obscur, toujours bigarré de la France.

Conclusion

En tant que français, je me désolidarise totalement que l'abject et inepte débat nazi sur "l'identité nationale".

[Miroir]

mardi 15 décembre 2009

Extrait du doctionnaire des hérésies




Extrait de l'introduction à ce dictionnaire par l'abbé Pluquet (XVIIIème).

Les vérités sont toujours bonnes à dire qu'elles soient dites par des chrétiens ou par des personnes d'autres confessions ou sans confession. On notera la facile transposition de cette vérité dans les pays dits "musulmans" dont les gouvernements corrompus instrumentalisent l'image religieuse à des fins politiques.




Encore une vérité.



D'où le fait qu'étudier les erreurs humaines, c'est étudier nos propres erreurs et c'est l'une des voies vers la vérité. Dans un contexte très médiatisé comme le monde n'en a jamais connu, cette analyse est d'autant plus pertinente et indispensable.

lundi 16 novembre 2009

Un nouveau dialogue d'Al-Zeituni en ligne

Vous pouvez lire un dialogue d'Al-Zeituni avec le Cheikh à propos de la vérité en cliquant ici.

dimanche 15 novembre 2009

Etudier l'ésotérisme II

La suite de la première partie (Etudier l'ésotérisme I) et quelques réflexions en plus sont sur 1001nuits.org.

vendredi 6 novembre 2009

Remonter dans le temps en allant plus vite que la lumière ?

Le paradoxe selon lequel, en allant plus vite que la vitesse de la lumière, nous pourrions remonter dans le temps, m'a toujours paru relativement stupide.

En effet, soient deux points A et B distants d'une distance d (en km). Je suis en A. La lumière venant de B mettra t = d/c pour me parvenir (en s), c étant la vitesse de la lumière (soit 300 000 km/s environ). Supposons que je parte de A en t0. Mon amie qui est en B est aussi au temps t0. Si je ne m'embarrasse pas des tracas de vitesse "limite", je dirais que pour parcourir la distance d, il me faudra un temps t1 = d/v, v étant ma vitesse. Si v>c, le problème ne change pas d'un iota.

Certes, certains diront que la lumière que je vais voir de B est passée mais qu'en allant suffisamment vite, je peux "voir" la lumière du passé de B. C'est absurde, car pour voir la lumière de B encore faudrait-il que cette lumière eut été émise. Supposons par exemple que ma vitesse soit du type v >>c, voire presque infinie. Je vais donc voyager de A vers B en un temps presque nul : t2 ≈ 0. J'arriverai donc en B à t0 + t2 soit à environ t0. Aucune chance donc que je remonte jamais dans le temps. Je ne peux qu'arriver au moment où la lumière a été émise.

Il ne faut pas confondre réalité (les faits) et représentation de la réalité (l'image des faits). Le mot ou l'équation ne sont pas la chose. Mais, cette vérité simple est difficile à comprendre pour des intellectuels.

dimanche 25 octobre 2009

Sortir de la projection

Si nous sommes dans le devenir, nous sommes dans la poursuite de la projection intérieure. Nous ne sommes donc pas dans l'acceptation de ce qui est, mais dans un temps psychologique qui va vers ce qui devrait être. Cette posture psychologique bloque l'accès à la vérité de ce qui est.

De fait, nous ne suivons la pupart du temps que nos propres projections. Est-ce que l'état hors de nos projections existe ?

mercredi 21 octobre 2009

La relation aux parents

Il est bon de répéter encore et encore que la relation aux parents et à la famille, si elle n'est pas dénouée dans sa vérité (même douloureuse), empêche la liberté de la personne. Cela vaut en positif, comme en négatif.

De toutes les autorités, c'est l'autorité parentale qui est souvent un des bastions de l'autocensure psychologique qui nous empêche d'êre libres, intérieurement.

Le miroir de la relation

Nous ne pouvons nous découvrir que dans le miroir de la relation, relation à une autre personne ainsi que relation à une chose physique ou psychique.

Généralement, nous avons peur de la relation, peur pour diverses raisons comme la peur de la différence, la peur de l'attachement, la peur de l'agression, la peur de retrouver un connu désagréable. L'essence de cette peur est le passé. Nous n'avons pas peur de l'inconnu quoique nous en ayons souvent l'illusion, mais nous avons peur qu'un passé désagréable se reproduise. Nous avons donc peur du connu.

Se débarrasser de ces peurs qui nous font nous fermer à la relation est un objectif de l'être religieux. Cela ne signifie pas pour aurant qu'il y ait une méthode pour se débarrasser de ces peurs. Cela veut dire en revanche que la peur doit être comprise dans son processus pour cesser. C'est une tâche quirequiert beaucoup d'énergie et de persévérance.

Etre conscient de et attentif à ses peurs est l'une des choses les plus difficiles du monde. Si on n'agit pas en ce sens, on risque de voir son coeur s'atrophier ou s'engourdir. Car si chaque relation est vitale pour se connaître, le refus des relations par peur du passé ouvre le champs aux névroses de l'isolement qui sont des signes avant-courreur de la mort du coeur.

dimanche 18 octobre 2009

XIX. Le mythe de l'évolution psychologique

Si l'homme a évolué matériellement ces derniers millénaires, il n'a pas évolué psychologiquement. Il serait bon de se demander :

  1. Pourquoi ce fait n'est-il pas reconnu comme un fait ?
  2. Pourquoi il en est ainsi ?
Deux pistes pour étudier ce problème :
  • La propension de l'homme à construire des castes et des tribus, propension qui illustre la division intérieure à l'extérieur ;
  • La propension de l'esprit humain à chercher la sécurité dans des patterns psychologiques.

mardi 25 août 2009

A propos de la postérité

Quand on vénère les grands auteurs du passé, on collabore à la construction de la postérité de ces auteurs. Cette postérité est en quelque sorte une peur de la mort projetée sur les restes des autres, sur leurs écrits.

Quand on ne vénère pas les auteurs du passé et que l'on préfère se connaître soi-même plutôt que d'étudier la pensée des autres, la mort apparaît dans sa vérité et nous pouvons voir ce qui est.

Accepter le concept de postérité et l'entretenir est donc une façon de ne refuser ce qui est, la mort en l'occurence.

samedi 20 juin 2009

Etudier l'ésotérisme I

L'étude de l'ésotérisme est pleine d'enseignements. Les théories ésotériques sont révélatrices de traits de l'esprit humain à s'égarer en usant de son intellect et de sa faculté à croire et à rechercher des gourous.

On peut ainsi noter quelques dimensions de la démarche ésotérique qui portent de nombreux enseignements sur le monde.

  1. L'étude de l'ésotérisme montre les défauts de l'intellect humain qui, lorsqu'il se gonfle d'une théorie, en oublie la réalité de ce qui est.
  2. L'ésotérisme met en perspective les relations entre humains comme des relations hiérarchisées, dans lesquelles le savoir ésotérique caractérise une certaine classe d'humains, postulés supérieurs. L'étude de ces hiérarchies intellectuelles peut apporter beaucoup dans la compréhension des mécanismes d'autorité dans la société, notamment l'autorité basée sur le savoir de quelque nature qu'il soit.
  3. La perspective ésotérique a une tendance à déformer le regard sur les choses, à pervertir ce regard en donnant un sens interprété à certains phénomènes. Dans ce rapport de l'ésotériste au monde, nous pouvons apprendre tout le danger de l'interprétation intellectuelle de ce qui est au travers de canevas de pensée. Dans une perspective ésotérique, les choses se voient mieux, sans doute parce qu'elles sont plus outrées, plus manifestes que dans la vie courante où la société peut avoir légitimé certaines démarches perverses.
  4. L'ésotérisme cultive le secret, ou le savoir non immédiat en vue d'une récompense. Ce pattern est, bien sûr, celui de la société, mais encore une fois, il est plus facile de voir les choses quand nous sommes extérieurs à elles.
  5. L'ésotérisme montre comment depuis des faits partagés et des raisonnements licites, on peut arriver à de fausses conclusions sur le monde. La perspective ésotérique n'est pas imbécile, ni forcément entièrement fausse, mais elle fait une confiance trop grande à la pensée. En cela, nous pouvons voir les mécanismes des idéologies licites et illicites prodiguées par la société.

lundi 1 juin 2009

XXXVIII. La vérité

La vérité n'est pas saisissable, elle n'est pas maîtrisable, elle vient quand on ne l'attend pas mais elle fuit quand on la cherche, elle est non intellectualisable car elle se suffit à elle-même, elle est inexprimable car les mots la déforme, elle est changeante toujours, toujours neuve, elle est beauté renouvellée, elle est dans l'instant, comme un éclair, on ne peut la commenter, la noter, l'écrire, la faire partager, elle est le souffle de la vision de ce qui est, elle est délicate, évanescente, subtile.

Guénon et la notion de tradition II

Il y a deux ans, j'écrivais sur René Guénon. La notion de tradition qu'il vantait m'a toujours un peu mis à l'aise sans que je ne sache vraiment pourquoi. J'y vois plus clair aujourd'hui.

Ce qui est fondamentalement gênant dans les traditions religieuses est leur approche basée uniquement sur le passé. Si, comme le proclame les différentes formes de monothéisme, il n'y a plus de prophètes aujourd'hui et il n'y en aura plus demain, c'est donc que nous sommes dans une voie différente de celle des humaines d'avant qui avaient des prophètes auprès d'eux. En un sens, la vie que eux vivaient auprès des hommes saints, nous sommes obligés de nous la représenter aujourd'hui à partir de textes millénaires.

Cette situation est inacceptable, car elle est fausse.

L'homme et la femme d'aujourd'hui peuvent vivre autrement que par les livres, les poussières des savants d'autrefois. Il en revient à chacun de nous de s'interroger si connaître la vie n'est pas le but de la vie. Or cette vie, nous passons notre temps à la fuire. C'est pourquoi nous avons si peur de la mort.

Prenons Guénon. Ce dernier ne fait que nous donner une image du conditionnement social de son époque. En rupture avec une tradition (catholique), il entre dans une autres tradition (islamique). Ce rebond, ce rejet, n'est pas sain dans ma mesure où il remplace un conditionnement par un autre sans pour autant que la structure même du conditionnement ait été comprise. Le rejet d'un conditionnement et l'adoption d'un autre rend l'esprit plus conditionné encore car il l'est d'une double façon : par le refus du premier conditionnement et par l'acception du second.

Guénon en reste amer, revendicatif, revanchard, critique, acerbe, il reste le Guénon bien connu, en guerre contre ceux qui ne partagent pas sa vision de la vérité. On ne peut entrer en religion dans cet état ou alors, on se ment. Mais Guénon vit de livres, d'idées, de pensées mortes, à tel point qu'il ne parvient à comprendre que ce qui le mine et motive ses actes, ce sont des opinions haineuses et méprisantes. Comment, en étant habité de ces sentiments, peut-on prétendre à découvrir la vérité ?

XXXVII.

Croyant ou athée, là n'est pas la question. L'homme religieux n'est ni croyant, ni athée. Il est au présent.

XXXVI. Se méfier des livres

Il est facile d'avoir des pensées de seconde main. La pensée, de par sa structure même, est recyclage du passé, des expériences, de l'éducation, de la tradition, etc. La pensée aime à se nourrir de livres, mais ce ne sont là que des pensées de seconde main.

Ces pensées ne servent au final à rien, sinon à avoir un discours social, à avoir une opinion. Mais il existe une différence entre avoir une opinion trouvée dans un livre et voir les choses telles qu'elles sont. En effet, voir les choses telles qu'elles sont est la vérité tandis qu'avoir une opinion est une illusion.

Il faut être méfiant à propos des écrits des autres, être extrêmement attentif. Car les livres disent tout et le contraire de tout sur des sujets qui ne touchent pas à la vérité. Les mots des livres viennent du passé et sont le plus souvent emprunts d'idéologie. Ces mots n'ont aucune importance et ne mènent nulle part.

Une chose importante à réaliser est que l'on apprend rien dans les livres - rien. On thésaurise un savoir qui n'est pas la vérité. Apprendre, c'est voir, c'est comprendre depuis cette vision pénétrante, ce n'est pas endosser les idées de X ou de Y. Apprendre, c'est savoir pourquoi certaines questions sont importantes pour nous et quelles sont ces questions. C'est aussi savoir quelles questions nous sont suggérées et pourquoi ces questions n'ont pas de sens.

XXXV.

Faire les choses sans attendre en retour, mais sans même penser à ne pas attendre quelque chose en retour.

dimanche 31 mai 2009

XXXIV.

J'ai creusé les représentations en cherchant à en trouver qui ne représentent pas, ou plutôt, qui représentent quelque chose qui n'est représentable pour l'esprit humain, car trop complexe : une marche au dessus, une complexité qui rende caduque l'esprit.

Mais ce n'est pas la bonne voie. C'est une chimère, je le sais. L'esprit aime à poursuivre des chimère pour être dans le devenir et non dans le présent.

samedi 30 mai 2009

XXXIII.

Un problème quotidien : l'énervement vient du constat chez l'autre d'un acte déplacé, c'est-à-dire non en adéquation avec ce qui est. Pourtant, dans cette prise de conscience de l'acte de l'autre, il y a prise de conscience de mon acte qui est déplacé aussi, car en non adéquation avec ce qui est.

L'esprit est dans ce cas perdu, confus, car le juste acte n'est pas visible.

XXXII.

Il faut se méfier de ne point trop attribuer à nos impulsions inconscientes plus de valeur qu'elles n'en ont. Car elles ne reflètent souvent, que d'une manière plus crue, le climat de notre conscient.

jeudi 28 mai 2009

XXXI.

L'intellect est un ventre qui ne demande qu'à être nourri pour broyer encore et encore les aliments que la société lui propose. Arrêter l'intellect, c'est la révolution.

mardi 26 mai 2009

XXX.

La connaissance de soi est le grand extase du présent. Car, comme il n'y a rien à connaître en soi, on découvre les choses qui sont.

XXIX.

N'aspirer à rien, c'est encore aspirer à. Comment faire disparaître le mot lui-même ?

XXVIII.

Quand la pensée scande le négatif, ou elle se fait l'écho de la douleur du corps, ou elle provoque la douleur de l'esprit. Dans tous les cas, elle présente à la conscience un état différent de ce qui est.

XXVII.

Je commence à rencontrer je. Je range mes livres.

lundi 25 mai 2009

XXVI.

Pour assumer nos actes, encore faudrait-il que nous en prissions conscience. Mais nous préférons refouler. Une fois les chose refoulées, nous sommes si loin de l'intérieur...

XXV.

Le grand vide dans moi, je le meuble par la peur, par l'ego. Car je suis la peur. Je suis l'ego. Mais sous l'ego, je n'est rien. C'est bien ce qui fait peur à je.

XXIV.

Les doctrines vont par pair : l'un dit une chose, l'autre refuse et dit le contraire. Mais tous les deux sont dans la même croyance. Celui qui refuse est encore plus conditionné que celui qui accepte dans la mesure où sa pensée fait cohabiter sa position de refus comme une positivité alors qu'elle est une négativité.

Que d'énergie perdue.

XXIII.

Le temps est si dense... Mais à courir après lui, on ne le sent jamais dans toute sa densité. C'est parce que notre vide intérieur nous fait peur.

XXII.

Nous sommes les objets de nos attachements.

XXI.

On parle de conscient et d'inconscient, mais parfois, nous ne voulons simplement pas voir. Nous refoulons ce qui nous dérange voilà tout. Et derrière tout cela se cache la peur.

dimanche 24 mai 2009

XX.

Lorsque, dans la relation que nous avons une personne, quelque attente est déçue, nous pouvons voir le prix de l'attachement. Nous avons un comportement qui est, au fond, absurde dans la mesure où nous tentons de ne prendre que les bons côtés. Or, derrière ces bons côté de la vie se cache le plaisir et derrière lui le désir, la volonté, l'ego. Dès que notre désir est satisfait, nous avons un instant de joie fugace. Cette fugacité, c'est l'esprit courant après d'autres désirs, c'est le plaisir de l'instant que la pensée transforme en une expérience qu'il "faut" revivre. Or, le désir va avec le déplaisir. On ne peut pas l'en séparer. Une attente déçue est un déplaisir. Nous aurions aimé que ce qui est soit différent.

On ne peut jouer sans cesse à remplir les désirs des autres, car nous sommes alors l'objet du plus grand tyran chez la personne qui nous fait face : son désir. Comme le nôtre, il est inconstant, changeant, et capricieux.

XIX.

Un moment de joie.

XVIII.

J'ai eu tant d'éclairs de vision pénétrante et pourtant, j'ai l'impression de n'en avoir rien gardé.
Ma pensée a créé une expérience de ce fait de n'en avoir rien gardé, afin de me montrer que ces éclairs de vision pénétrante ne servaient à rien puisque je n'en pouvais rien thésauriser.

Même quand on est décidé à la faire taire, la pensée revient, consciemment ou inconsciemment, avec notre conditionnement.

Il est donc une vigilance de tous les instants que de s'apercevoir de cette constante volonté de l'ego de tout récupérer à son propre bénéfice.

XVII.

Ai surpris très récemment comment la pensée associe un fait à ce qui n'y est pas connecté. Cet état de représentation trompe et cache la vérité du fait.

Il en est de même pour la recherche de solutions. Rechercher une solution est une évasion à la vision du problème dans ce qu'il est. Si je vois le problème dans ce qu'il est, alors je n'ai plus besoin de chercher de solution.

D'une manière générale, "chercher" n'est pas la bonne approche. Il faut cultiver la vision dans l'instant.

samedi 23 mai 2009

XVI.

Tant de pseudo-maîtres spirituels cultivent leur ego. Car le fait de lutter contre l'ego cultive l'ego.

XV.

La plupart d'entre nous sommes rongés par l'ambition, l'envie de devenir quelque chose. Ceux qui ne le sont pas font semblant d'avoir abdiqué, mais ils ont transformé cette envie en quelque chose d'autre. L'ambition reste là, tapie, sournoise, présente, mais elle vise une chose que les autres ne visent pas.

Seul celui qui vit dans le présent n'ambitionne rien, mais ce genre de personnes est d'une rareté extrême. Car il ne faut pas croire que la recherche religieuse, la recherche d'un sens à la vie, ne soit pas une forme viciée de l'ambition. La recherche artistique est, elle aussi, une forme d'ambition.

L'ambition est fille de l'ego, et l'ego est le produit de la pensée et du temps. L'ambition, c'est se projeter dans le temps, c'est être dans le devenir, c'est regarder le passé pour envisager un futur plus glorieux, que ce futur soit fait de réputation, d'argent, de biens matériels ou de recherche spirituelle.

Vivre dans le présent, c'est voir que tout cela n'est que chimère et que conventions sociales, que conditionnement.

XIV.

Je surprends ma pensée à vagabonder. Quand je m'en aperçois, elle disparaît brièvement avant de représenter à nouveau ce que je viens de vivre comme une expérience. Pendant un instant, le vide était là, avant que le mot vide ne vienne se superposer au vide réel

mercredi 20 mai 2009

XIII.

Examinons un exemple de choix se présentant à la pensée. La pensée est réaction face à un stimulus extérieur. Il me semble voir deux types de personnes dans un certain cadre : celles qui ne vont plus apprendre à partir d'un certain âge et celles qui vont continuer d'apprendre. Suivant dans quelle catégorie je me trouve (au niveau de la représentation interne de moi-même), je vais critiquer les uns et soutenir les autres.

Ce choix est typique d'une illusion. Si nous le regardons avec attention, nous voyons que ce choix évoque en nous la trace du passé, donc notre conditionnement. Au travers de ce conditionnement, nous jugeons. Mais si nous regardons les faits de ce qui est. Il semble être un fait que ceux qui n'apprennent pas tous les jours ont l'esprit qui semble se figer; ils nous semblent moins adaptables. Ceux qui apprennent tous les jours se chargent chaque jour un peu plus de la pensée des autres.

Comment donc établir un jugement sur ces faits ? Selon ma manière de regarder, de représenter les choses, je vais trouver les choses tantôt ceci ou tantôt cela.

Il est donc évident que le fait de choisir n'est pas le problème. Choisir c'est juger au regard de notre ego et du passé. S'il n'y a pas d'ego, il n'y a pas de choix, il n'y a que l'acte. Le choix est une illusion qui fortifie l'ego.

XII.

Nous ne pouvons lutter contre l'ego au moyen de l'effort, car la structure même de l'effort renforce l'ego. Existe-t-il un moyen de lutter contre l'ego sans renforcer l'ego ? Lutter n'est pas un bon mot. Car dans la lutte, il y a le lutteur et l'objet contre lequel il lutte. Il y a dissociation du moi, il y a donc l'ego. En fait, cette dissociation est une séparation artificielle que l'esprit se joue à lui-même. Il tente de faire semblant d'être un observateur et un observé. Mais il est en fait un.

Ce que nous pouvons apprendre du concept de lutte tel qu'il nous apparaît est que si nous sommes erronément habitués à lutter contre nous même, à lutter dans le devenir, à lutter pour transformer ce qui est en ce que nous voudrions que les choses soient, nous voyons que la lutte intérieure se reflète en lutte extérieure. Le monde extérieur est lutte continuelle, tout comme l'est notre monde intérieur sous l'impulsion de l'ego.

Il faut donc observer l'ego, le moi, sans le juger, sans le justifier, sans le condamner, le regarder dans son ensemble comme un fait qui est. C'est dans cette attention que l'ego se tait.

XI.

D'aucuns "gèrent" leur talent artistique. C'est un contre-sens. L'état créatif est un état présent. Dès lors que l'on gère des idées comme d'autres possessions matérielles, on est dans le domaine de l'intellect, dans le domaine de la thésaurisation, de l'expérience, du passé, des choses mortes. D'une certaine façon, cette façon de faire est le signe indubitable d'un raidissement du moi, d'une glaciation du moi, d'une paralysie du moi. Cet état du moi est le signe par définition d'un état non créatif, cela étant dit au sens propre du terme. Dès lors que l'ego se complaît dans son lui-même, il est dans le passé, dans le connu. Or le connu ne peut être que répétition et non création.

La connaissance de soi apporte l'état créatif. Il ne faut donc pas confondre état créatif et gestion agréable de la copie. Avec l'inflation du moi, avec le renforcement du moi,l'état créatif est perdu. L'état créatif n'est que captation du présent, de ce qui est.

X.

Si l'on veut être, on n'est rien. Si l'on est ouvert au sentiment de n'être rien, on est. Bien sûr, dès que l'on veut devenir, on n'est plus.

mardi 19 mai 2009

IX.

La base de la mécanique du désir est une routine. Il serait bien de voir si nous pouvons en sortir.

VIII.

La mécanique du désir est basée sur un objet qui nous procure une sensation. De fait, nous recherchons cette sensation sur la base de ce qui a été expérimenté et enregistré par la mémoire. Le désir est donc basé sur le passé avec pour but de restaurer une sensation. Son objet est divers et changeant.

VII.

Vu ce matin : mon conflit intérieur est le conflit du monde. Aussitôt vu, la pensée passe à autre chose et fait fuir la nervosité. Durant ce mouvement, il y a une période de blanc, comme si toute pensée cessait durant un temps.

lundi 18 mai 2009

VI.

Notre culture vante les efforts. Mais qu'est-ce qu'apporte l'effort ? L'effort est un moyen que nous avons pour tendre vers un but. L'effort est fils de la volonté, et la volonté est fille du désir. Je veux avoir cette chose, je veux être quelqu'un, je voudrais devenir célèbre, je voudrais écrire un livre, etc. Je mets en œuvre ma volonté dans le but de satisfaire mon désir. Mon arriver à mes fins, ma volonté implique un effort de ma part. Je vais donc me contraindre. Le désir implique donc la contrainte. Bien entendu, je vais rêver d'accomplir mon désir et d'y trouver mon plaisir. Si je réussis, mon plaisir ne durera qu'un temps et je serai de nouveau insatisfait. Si j'échoue, je serai malheureux de ne pas obtenir la fruit de mon désir.

La réalité est que je ne peux m'accommoder de ce qui est et qu'il me faut quelque chose de plus.

V.

C'est drôle. Nous savons que penser à un problème ne le résout pas. En fait, nous savons que penser à un problème n'a jamais résolu aucun problème, et pourtant, nous nous évertuons à y penser, comme si nous allions trouver la solution. Après bien des efforts, nous avons une soit-disant solution. Puis, nous croisons un ami qui nous éclaire et tout notre effort se trouve réduit à néant. le problème est donc bien la pensée, ainsi que l'effort.

IV.

J'ai toujours pensé que nous ne savions pas penser. En fait, le problème est plus profond : ce n'est pas que nous ne savons penser, mais penser ne suffit pas. Tout ce qui est issu de la pensée est inférence depuis des influences ou des expériences passées. Il y a donc un véritable piège de l'intellect dans lui-même. Ce piège, c'est le moi.

III.

Le désir ne dure jamais, tout comme le plaisir. Pourquoi rêvons-nous d'un plaisir qui ne finit jamais ?

II.

J'ai tellement écrit. En fait, "je" a tellement écrit. Mais je est du passé. Et combien je me sens loin de ces mots maintenant.

La rencontre avec le moi mais sans le moi. J'ai toujours su que mon moi n'était qu'illusion. Il était trop circonstanciel, trop prévisible, trop intellectuel, trop plein du passé de l'expérience, trop plein de connu. A force de trop tourner dedans, j'ai blâmé le monde, sans comprendre que le monde était moi ou plutôt que le monde était une projection de moi-même en moi-même. Le monde me semblait petit, trop humain dans le sens égotique du terme. Mais je ne regardais que moi...

dimanche 17 mai 2009

I.

Ai vu au détour d'un blog comment l'ego se ment spirituellement. Cela m'a fait une certaine peine. Mon ego a ressenti du mépris.

mardi 3 mars 2009

"Fonctionnalité"

Des gens "inventent" des "fonctionnalités". Moi, je n'invente rien ; je suis vide. Et encore. Quoique vide, je me trouve encore trop plein.