lundi 31 décembre 2007

Symbolique du microcosme

L'homme est le symbole du monde. J'ai mis longtemps à pouvoir placer des mots réels sur cette phrase que l'on peut si facilement analyser faussement d'un point de vue intellectuel.

A force de creuser en moi, j'ai vu, et ce que j'ai vu m'a montré des choses que personne ne voudrait voir en soi-même, comme le fait que chaque bribe du quotidien soit pilotée par des positionnements vis à vis d'habitudes du passé.

J'avais commencé à soupçonner cela en moi, il y a quelques temps. Tant de messages récurrents, tant de répétitions honteuses et agressives avaient tissé mon passé. mais je ne m'attendais pas à cela : à voir ce que tout cela avait créé chez moi. C'est en partie chose faite, le plus dur ayant été de l'accepter.

Or, quand je vois combien il est difficile de se rendre compte de ce genre de choses, d'en prendre conscience, de se positionner et de se soigner, je vois combien il en est de même pour l'humanité et pourquoi certaines choses prennent beaucoup de temps. Je vois en moi ces traces comme je vois les traces dans les autres. Je vois l'épreuve toujours à la limite de l'insurmontable mais pourtant surmontable, je vois les progrès microscopiques fondés sur un investissement dans le temps positif, le temps qui soigne, ce même temps dont la valeur a été oubliée au profit d'un temps mécaniste dont l'écoulement est équivalent à des valeurs sonnantes et trébuchantes.

Ce temps-là est mon allié. Ce temps-là vaut beaucoup plus que tout le reste. Ce temps-là apporte la vérité. Encore faut-il être capable de l'endurer.

Certes, une fois découverte, la vérité de l'âme n'est pas une surprise. C'est comme si je le savais dans mon coeur, comme si une direction dans laquelle j'avais toujours refusé de regarder s'était ouverte. Puis, j'ai contemplé l'étendue des dégâts, l'étendue de ces traces, l'étendue de ma non liberté.

Combien d'années seront nécessaires pour purger tout cela, pour construire sur les gouffres dans lesquels rien ne s'est construit ? C'est dans la voie de Dieu que j'ai espoir. Seule cette voie peut me permettre de combler le vide par le plein, le négatif par le positif, et enfin, d'être en accord avec moi-même et de trouver la paix dans ce que je suis, mais qu'on m'a fait oublier depuis ma naissance.

En ce sens, je commence à savoir qui je suis, même si la plupart de ce qui me compose et me bride n'est pas moi. Mais c'est comme si tout cela n'avait plus grande importance. La pression enlevée, c'est l'âme qu'il me faudra filtrer. Les masques du passé, une fois découverts, tomberont par eux-mêmes. Que soit loué notre Créateur !

mercredi 25 juillet 2007

Le nouveau site est en ligne

Pas mal de travail mais le nouveau site 1001nuits.org est en ligne.

jeudi 22 mars 2007

A petits pas 2

Le savoir utile à l'homme existe depuis des siècles. Il n'y a pas de nouveauté dans ce savoir qui est complet.

Le problème n'est donc pas vraiment de le trouver, car ce savoir n'est pas caché. Le problème de l'homme est de pouvoir en faire quelque chose, de le transformer en lui-même pour cultiver son jardin intérieur.

L'homme "incomplet"

Ceux qui parlent de l'homme "incomplet" spirituellement sont bien prétentieux. Pour qu'ils voient l'homme comme incomplet, il faudrait qu'ils puissent le juger dans son ensemble, eux qui ont déjà du mal à voir clair en eux-mêmes. Eux qui ne sont pas capables de créer un simple moucheron, il critiquent et donnent un sens à la création de Dieu qu'aucun écrit saint ne nous a jamais donné.

Quelle vanité que la théorie de l'homme "incomplet" ! Quelle imposture ! Quelle projection !

Nous sommes tous imparfaits, mais cela ne signifie pas que l'espèce humaine doive se parfaire suivant les "lois de l'évolution". Cela signifie que chaque être humain peut choisir individuellement de se parfaire pour aller vers Dieu.

Ces notions "d'espèce" et de "perfection spirituelle" à large échelle ne sont que des créations humaines intellectuelles et inutiles, des leurres.

Une certitude

Celle de n'avoir jamais rien inventé ni "créé".

Monothéisme et orthodoxie

Le monothéisme et l'orthodoxie spirituelle sont deux aspects de la même position d'équilibre instable, seule voie religieuse pure.

C'est pour cette raison qu'il y a, aura et eut toujours plus d'hétérodoxes que d'orthodoxes, car l'hétérodoxie est plus "simple", comme il y a, aura et eut toujours eu plus de polythéistes que de monothéistes car le polythéisme est plus "stable" car "impur".

mardi 20 mars 2007

Guénon et la notion de "tradition"

Je lis en ce moment mon troisième livre de René Guénon. J'avoue que ma perplexité augmente. Si La crise du monde moderne était manifestement un genre d'écrit polémique, si la critique de la théosophie était manifestement un écrit à charge, je ne pensais pas que l'Introduction à l'étude des doctrines hindoues pourrait être aussi partiellement un pamphlet. Arrivé à presque la moitié du livre, j'hésite à en poursuivre la lecture.

Car Guénon critique toujours et souvent d'une manière longue et détaillée, exhibant une vraie bile contre ceux qui sont, selon lui, dans l'erreur. Pourtant, quoiqu'il puisse ne pas aborder le sujet, derrière les méthodes de Guénon, on retrouve les mêmes méthodes que celles des grands intellectuels français. A l'instar de ses grands ennemis les théosophes, que j'ai déjà mis en cause dans ce blog, son approche doctrinaire et intolérante du monde ne peut masquer qu'il est un enfant du système qu'il critique et qu'il en respecte à la fois l'esprit et la lettre.

Certes, Guénon est probablement plus savant que la plupart de ses collègues orientalistes, probablement parce qu'il a des notions de spiritualité et surtout parce qu'il est ouvert à un certain nombre de connaissances ésotériques. Il semblerait aussi que son intellect soit capable d'envisager que les hommes ne pensent pas partout de la même façon, ce qui est bien. Mais il y a chez lui une intolérance qui souvent va jusqu'à se disperser dans les méandres des critiques mesquines envers ses collègues.

Sa notion même de "tradition" est étrange. Sa théorie de la cassure de la spiritualité occidentale catholique en trois étapes - Renaissance, Réforme et Révolution - a des accents véritables, mais surtout dans l'inconscient collectif français et non chez les gens eux-mêmes. Ainsi, dans son combat contre des fantômes, lutte-t-il contre une classe d'intellectuels bornés, persuadés de toute savoir sur tout, dont malheureusement, il fait partie lui-même, peut-être à l'autre extrémité du spectre. Car, il n'est finalement pas très différent de ceux qu'il critique.

Car, soyons francs : les orientalistes français sont-ils tous aussi navrants qu'aucun d'eux ne trouve grâce à ses yeux ? Fort heureusement, je suis d'un avis contraire. Il y a de la doctrine chez Guénon, du polémiste, de l'agressivité, du mépris, de la prétention.

De plus, sa théorie de la "tradition" en matière de spiritualité a des accents qui me dérangent. En effet, les chemins de la spiritualité sont nombreux et souvent très personnels. N'étant pas Dieu, je ne me risquerai jamais à prétendre les connaître tous. En particulier, il n'y a pas de raisons pour dire qu'il est plus difficile aujourd'hui qu'hier d'atteindre Dieu, cela en raison de la "disparition" en "Occident" d'un "enseignement" de type "traditionnel".

Certes, il est possible qu'un enseignement traditionnel de type spirituel ait pu être rencontré il y a quelques siècles plus facilement qu'aujourd'hui en Occident, mais est-ce vraiment le cas ? De plus, la qualité de cet enseignement était-elle due à la qualité des hommes qui enseignaient ou au contenu de cet enseignement, ou aux deux ? En ésotériste bon teint, Guénon semble évoquer une tradition déshumanisée, une tradition où les individus jouent peu de rôle en eux-mêmes mais ne sont que les vecteurs d'un savoir ésotérique. Je trouve cette conception de la tradition bien étrange car elle ne correspond pas à mon expérience.

La spiritualité, a contrario de l'ésotérisme, passe souvent par la rencontre entre un chercheur et une autre personne. Cette rencontre provoque la magie de faire progresser le chercheur dans son chemin personnel vers Dieu. L'ésotérisme, par son côté intellectuel, favorise la transmission d'un savoir ésotérique au travers d'un maître mais semble diviniser l'objet du savoir et non favoriser l'éclosion intérieure à Dieu, ni forcément faire fructifier la relation entre le chercheur et Dieu. L'ésotérisme n'existe pas en tant que tel dans la voie spirituelle, il n'existe que dans des niveaux de lectures de la même réalité que le chercheur accomplit. Pour les autres, ce savoir subjectif peut devenir ésotérique, mais non pour le chercheur qui ne fait que se modifier intérieurement. Un même savoir n'a pas de valeur s'il ne parle pas au chercheur qui le possède, s'il ne parle pas à son coeur.

Dès que l'on cherche autre chose que Dieu, notamment le savoir "ésotérique" pour ce qu'il est lui-même, on peut en venir aux grandes confusions de Guénon par rapport à l'esprit traditionnel, cet esprit qui n'a manifestement, pour Guénon, que pour but d'acheminer un savoir ésotérique. Or, chercher le savoir ésotérique et ne pas le trouver ou le trouver difficilement peut faire naître des frustrations que l'on projette alors sur le "système" duquel on est issu, sur la société, sur l'histoire, sur les institutions religieuses, responsables de l'échec ou de la difficulté de la quête. A l'instar d'un Sartre, on se sent alors légitimé à accuser "les autres" de la perte du savoir ésotérique, alors que peut-être notre démarche personnelle sur le chemin de Dieu n'était pas correcte.

Il y a là encore une mauvaise hypothèse très occidentale : est-on en droit de demander ce savoir ? Peut-on traiter le savoir sur Dieu de la même façon que n'importe quel type de savoir ? A-t-on en soi le coeur nécessaire pour l'accueillir ? Ce n'est pas évident. Il ne suffit pas de demander pour que Dieu obéisse. Nous ne commandons pas à Dieu. Il y a toujours eu beaucoup de chercheurs et peu d'élus. Or les élus commencent souvent par travailler sur eux-mêmes pour éradiquer leurs mauvais penchants comme la sempiternelle critique des autres. Avec l'ego de Guénon, on peut comprendre qu'il ait bâti une théorie de la destruction du savoir ésotérique. L'aurait-il eu entre les mains, l'aurait-il seulement reconnu comme tel ? En aurait-il fait quelque chose ?

Guénon est donc vraiment un ésotériste et non un homme spirituel. Comme Blavatsky qu'il a fortement critiquée, il emploie des méthodes dures, des critiques violentes, et fait souvent preuve d'une gratuite agressivité dans ses propos, d'un ego monumental soutenu par une intellectualité à toute épreuve.

Je préfère encore et toujours la voie des saints et des prophètes pour mener à Dieu. Ne peuvent parler de Dieu que ceux qui L'ont vraiment fréquenté. Je commence à comprendre maintenant pourquoi l'ésotérisme est si décrié par l'Eglise Catholique et si suspect dans l'islam. Car l'ésotérisme, s'il peut être un moyen, ne doit jamais être un but. L'ésotérisme en tant que but nous mène à l'hérésie, au culte de l'ego, au culte des idoles et à la légitimation de la projection de nos propres défauts sur nos congénères.

dimanche 11 mars 2007

La société de consommation spirituelle

Parfois, je reste un peu perplexe. Je voudrais bien garder des liens sur des blogs à tendance dite "spirituelle", afin de découvrir en eux des gens qui font quelque chose de ce qu'ils lisent, qui le fondent en eux pour l'appliquer, qui prennent de ces sources spirituelles pour devenir meilleurs. Je voudrais lire des gens décrivant leur ressenti sur la voie de la transformation, je voudrais comprendre ce qu'ils ont compris, je voudrais qu'ils en parlent, le détaillent et non restent à un niveau intellectuel pur, à un niveau superficiel, le niveau où les plaisirs n'ont ni épaisseur, ni durée, ni permanence.

Au lieu de cela, le plus souvent quand je m'abonne à un blog, je suis déçu. Je ne vois que des citations, étalées comme des morceaux de viande sur l'étal du boucher. Aucun recul, aucune pensée personnelle, aucun sentiment. Et, quand la pensée se fait personnelle, elle est si "spirituellement correcte" et intellectuelle qu'elle en fait pleurer. On dirait souvent un commentaire de textes de troisième dans lequel l'élève se soucie de ne pas fâcher son professeur, le "lecteur".

Ceux qui refusent "la religion", comme ils disent, sont dans la société de consommation spirituelle, prenant un coup à gauche et un coup à droite, au petit bonheur la chance, une citation qui leur fait un petit plaisir intellectuel et qui est aussi vite oubliée. On épingle alors la citation comme dans une collection de papillons, pris en dehors de tout référentiel religieux. Tous ces blogs sentent l'homme "moderne", l'homme qui juge, qui pense qu'il sait choisir mieux que d'autres avant lui, ça sent la supériorité, l'orgueil, ça sent l'ego.

Fais-je la même chose ? Je ne sais pas. Je ne pense pas. Pas vraiment. Les citations dont j'agrémente mon site son des éléments dans mon parcours, des éléments importants de la transformation de moi-même. Ainsi, certaines citations seraient d'un meilleur effet sur mon blog mais je suis encore incapable de bien les comprendre, alors je ne cite que celles qui me parlent vraiment, qui parlent à mon coeur.

Heureusement, les blogs sur l'islam sont encore les plus authentiques, car cette religion est intacte et pure dans bien des aspects, quoique les gens qui savent tout puissent en penser. Les blogs chrétiens ont du mal à s'autoriser à être mystiques, ce qui est dommage. Ils restent trop dans le dogme. Et les blogs juifs, rares en français, sont souvent trop ésotériques pour moi et emprunts du langage du Zohar que je ne connais pas bien.

Une des premières vérités de la spiritualité est qu'il faut être guidé pour y entrer. Sinon, on s'égare. Car, en spiritualité plus qu'ailleurs, les chemins de l'égarement sont multiples.

lundi 5 mars 2007

L'immense fossé

Je vis dans un autre monde, "autre" car, à mesure que le temps passe, je contemple combien le monde des "médias", des "informations", des "intellectuels", des "politiques", de "la culture", de "la recherche", de "la philosophie", de "l'éducation" est loin de moi. Non que je ne m'y intéresse pas, mais intrinsèquement, ce monde n'est pas le mien. Il est trop évanescent, ne parle que de mensonges, ne propage que des images négatives ou des images prétentieuses, ne favorise que l'agressivité en lieu et place de l'échange. Ce monde prétend apprendre, mais il n'apprend qu'à se sentir fier, qu'à se mesurer et à se battre et non à se découvrir soi.

Combien je ris intérieurement parfois devant ces débats d'intellectuels croyant avoir tout compris au monde et aux hommes et citant des références vieilles de dix ans tout au plus ! Comme si les hommes n'avaient pas pensé à part le cercle de leurs semblables contemporains immédiats... Douce illusion et grosses bêtises présomptueuses.

Souvent, je remercie Dieu de ne pas m'avoir égaré dans le sentier de "la recherche". Quelle désolante notion de la recherche que celle de ce monde. Je suis un chercheur, mais un chercheur de Lui et non un chercheur de position alignant les publications. Je suis un chercheur de l'Unité et non un serviteur du fractionnement infime du savoir en morceaux incohérents...

C'est pourquoi, je sens parfois l'immense fossé d'avec certains de mes congénères. Je ne vaux pas mieux ou moins bien qu'eux, là n'est pas la question. Mais j'ai parfois de la peine pour eux de voir dans quelles ornières ils se bloquent, quelles sont leurs obsessions et quels sont leurs rêves. Car, derrière certains de ces rêves, il y a la nécessité de lever des voiles...

Parfois, je me dis que je n'aurais jamais dû écrire une seule ligne, tant il est prétentieux de faire plus que de parler en face à face, face à un humain que l'on peut connaître autrement que par des mots froids écrits. Puis, je demande pardon à Dieu pour écrire, et je tente d'écrire pour Le satisfaire, pour poursuivre mon chemin vers Lui.

On ne peut pas donner ce qu'on a pas en soi. Et Maya ne peut donner plus que des illusions.

samedi 3 mars 2007

Rite d'initiation

Aujourd'hui, nous passons un rite important. Que Dieu soit avec elle et moi !

vendredi 2 mars 2007

A petits pas 1

Il faut entrer à petits pas en religion car, même si l'on se sent bien guidé par le coeur, les pièges sont innombrables, à commencer par les pièges de l'ego, plus redoutables que les pièges des personnes les plus viles. De plus, c'est à une somme d'informations touffue et complexe que l'on s'attaque, masse monumentale dans laquelle se trouvent des vérités comme des contre-vérités.

Patience et humilité dans le chemin vers Dieu. Et ne pas oublier de digérer correctement ce qu'on avale avant de manger plus. Parfois, un verset du Coran suffit pour plusieurs jours, parfois, des pages ne nourrissent pas. Car, la nourriture spirituelle est comme la nourriture commune : quand on ne parvient pas à l'assimiler, c'est notre organisme qui a un problème et non la nourriture elle-même.

Autour, le monde est dans la course illusoire des choses qui changent sans changer vraiment.

mardi 27 février 2007

Investigations sur la gnose 1

Je reprends mes investigations sur la gnose, et sur l'ésotérisme vu par le dogme monothéiste pur (je pense à la chrétienté et à l'islam, je connais trop peu le judaïsme pour me prononcer). J'en arrive aux interrogations par rapport à l'identité formelle entre gnose (au sens premiers siècles après Jésus-Christ) et idolâtrie du soi, hiérarchie spirituelle et gnose, ésotérisme (au sens élitiste) et gnose, et bien sûr "athéisme" et gnose.

J'ai commencé la lecture de l'encyclique de Jean-Paul II, Fides et ratio, qui semble traiter de quelques uns de ces sujets.

lundi 26 février 2007

Des lettres qui me ressemblent

Moi, au moins, quand j'écris quelque chose à quelqu'un, ça me ressemble et je dis ce que je pense. J'ai tant avalé de couleuvres que je ne peux plus le faire, ça me dépasse, ça m'insupporte.

Pas étonnant que les gens cherchent à interpréter ce que j'écris ! Ils n'ont pas l'habitude de lire la vérité... Ils font de l'ésotérisme là où il faudrait lire littéralement. Mais pour lire littéralement le mot "coeur", il faut en avoir un.

Je suis fier de moi ce soir, parce que cela faisait longtemps que j'avais envie d'écrire ces mots. J'ai clos le deuxième chapitre, probablement celui sur lequel je me suis le plus menti pendant si longtemps. Dur de s'apercevoir que la famille est composée de crapules sans coeur.

Qu'Il soit remercié de m'avoir tiré du marais... Parce que mon histoire et celle de ma famille, c'est du Zola.

Géologie de soi

Le soi est géologique, comme un terrain. On le fouille comme un archéologue, en commençant par les couches récentes et en creusant dans les couches les plus anciennes. C'est ce que j'ai fait ces dernières années.

Récemment, j'ai atteint certaines couches profondes qui expliquent mon rapport au monde, des couches traumatiques liées à une certaine tendance à l'autodestruction. Ce qui est drôle, c'est que je comprends désormais comment cette tendance peut exister chez les gens, que cela soit visible ou pas, qu'elle s'exprime ou pas. La tendance à l'autodestruction est comme une peur intérieure, irrationnelle, présente. Combler un vide est par exemple une des formes que peut prendre cette peur. Combler un vide d'amour...

Je connais des personnes qui ont cette tendance à l'autodestruction même s'ils pensent qu'ils ont évité tous les pièges "classiques" de l'auto-destruction, comme l'alcool ou la drogue. Ils sont socialement corrects mais ont cette tendance en eux, cette peur qui les stérilise d'une certaine façon. Est-il bien certain qu'ils y gagnent ? Car, si l'alcoolique sait qu'il est alcoolique, eux ne savent pas qu'ils ont cette tendance ; au contraire, ils ont tout fait pour se convaincre du contraire. Or, cet équilibre, loin d'en être un, est un déséquilibre structurel basé sur l'illusion. Et l'illusion se brise un jour, quand on devient vieux et que l'on a plus assez de force pour la maintenir.

J'ai accepté ce vide intérieur, j'ai accepté de reconsidérer toutes ces relations avec le monde et avec moi-même. Certes, c'est dur, éprouvant, fatigant, déprimant parfois. Mais la vue sur soi est comme une loupe : elle grossit les choses. Il faut donc prendre du recul quand on se regarde (je souris parce que Sartre a beaucoup bloqué sur ce problème, il a même tenté de le conceptualiser d'une façon que je n'ai jamais trouvé très convaincante). Quand on voit le vide intérieur, il faut voir d'où il vient et qui était censé le "remplir". En voyant ceux-là dans leur vérité, on peut passer à autre chose.

Des strates sur des strates. Voilà ce que nous sommes. Et seule la Vérité est notre guide.

samedi 24 février 2007

Une page se tourne

J'ai, voilà quelques mois, envoyé quelques lettres pour dire "stop", notamment à quelques personnes ciblées. Ces lettres n'en finissent pas de tout ravager sur leur passage.

A la suite de mon analyse, je commençais à soupçonner que le tableau que j'avais d'un certain nombre de faits de ma vie était incomplet. L'ésotérisme commence là, le sien, l'ésotérisme de soi : c'est se rendre compte que des gens cachent des choses autour de soi, pour des raisons souvent sordides.

C'est ce dont j'ai eu confirmation hier lors d'un long coup de fil. Tout y est ressorti :
- la peur,
- la mesquinerie,
- la jalousie,
- la violence,
- le mensonge,
- la cupidité,
- le chantage aux sentiments,
- la maladie grave,
- le mépris,
- la tromperie,
- le mal.

Je me vois donc issu d'une lignée qui baigne dans les non-dits les plus malsains depuis maintenant des décennies. Derrière ces non-dits, une construction fragile : l'illusion de la perfection. Perfection qui ne résiste pas à quelques lettres.

Le jeu des acteurs dans ce drame familial est lamentable, fait d'occasions manquées, d'entêtement, d'orgueil, de chantages et de violence. La folie n'est jamais loin et c'est un miracle que je sois capable d'en parler si calmement aujourd'hui. Mais, durant cinq ans, je n'ai pas ménagé mes recherches en moi, j'ai accepté de souffrir l'in-souffert si je puis dire, c'est-à-dire les choses qui me restaient à souffrir pour les terminer.

Plus l'illusion est grande et plus l'on tombe de haut. J'avoue avoir fait une sacré chute, moi le gentil naïf. Mais cela ne m'étonne pas ; je n'ai eu hier que la confirmation des traits de personnalité les plus médiocres de personnes proches.

Il faut maintenant vivre, et vivre le présent comme le futur, vivre dans une autre relation à l'autre que je peux envisager aujourd'hui si je ne le pouvais pas hier. J'ai encore un peu de nettoyage à faire dans mon passé qui, il est vrai, ressemble plus aux écuries d'Augias qu'à des souvenirs d'enfance.

Enfance, d'ailleurs, ce mot n'a jamais voulu dire grand chose pour moi. Mon enfance, on me l'a volée.

samedi 17 février 2007

Certitudes

Mes deux certitudes, incrustées au plus profond de moi, ont toujours été que l'amour et la connaissance étaient bons a priori. Le corollaire de tout cela était que j'étais prêt à beaucoup de sacrifices en moi pour aller vers l'amour et la connaissance.

Puis, je rencontrai Dieu. Et je compris que j'avais toujours été musulman. Que mon Ami soit loué !

Parfois, je me demande comment c'est d'être autrement. Je pense que je peux commencer à l'envisager, désormais que je me vois tel que je suis.

La stagnation

Je ne pense pas avoir stagné ces dernières années ; mais j'ai longtemps stagné, avant. C'est pourquoi, je me retiens souvent de critiquer les gens qui stagnent, peut-être parce que je me rends compte de plus en plus que je stagnais moi aussi sans trop m'en apercevoir. Ce n'est pas tant la stagnation que je condamne chez eux que l'aspect irrémédiable de leur condition qui m'a longtemps posé un problème. La foi seule peut faire comprendre cet état irrémédiable.

J'ai toujours tenté de ne pas stagner, de voir des choses nouvelles, de penser différemment, non des autres mais de moi-même, d'apprendre des autres, même de ceux que l'on me désignait comme des ennemis ou des "méchants". J'aime comprendre les gens et si ces derniers se trompent, j'aime comprendre pourquoi ils se trompent, car leurs raisonnements peuvent apprendre des choses. C'est pourquoi je n'aime pas les idées pré-conçues, les classifications, les boîtes dans lesquelles on range les gens pour mieux se justifier la haine des autres.

Je viens de retourner sur le blog d'une lointaine connaissance de mon passé : stagnation est le maître mot, c'en est un peu pathétique. Lui qui refuse d'être étiqueté "homo", qui refuse cette étiquette réductrice et caricaturale, se complaît encore et toujours dans l'étiquetage politiquement correct, bien de gauche, crachant sur les archétypes de gens qu'il déteste. Etiquettes et boîtes en tout genre ; le temps passe mais rien ne change. Je me souviens de lui disant qu'il avait conclu que son homosexualité était "de naissance" avec l'avis positif de sa mère, une psy... Etrange, ce support maternel, pour qui connaît la psychanalyse. Le titre de ses entrées commence toujours par "l'art de...", bien maigre subterfuge intellectuel pour justifier, par l'artifice esthétique, ses haines de la différence et de tout ce qui est politiquement incorrect. Je remercie Dieu souvent de ne pas avoir ce genre d'ego.

L'autre exemple de stagnation est pour moi un exemple familial proche, qui s'est toujours érigé en maître moralisateur, lui qui n'a jamais rien vécu. Du haut de sa petite vision du monde dans lequel il est roi, il joua avec moi durant des années au Caliméro en m'accusant de tous ses problèmes. Plusieurs fois, je vis clair dans son jeu, le lui dit brutalement. Mais je revenais systématiquement en me mettant en cause, croyant que j'avais dû me tromper. A chaque fois, il en profitait pour réitérer ses calomnies, ses visions fausses de la réalité, ses projections et ses haines légitimées par une gangue de morale socialement correcte exsangue. A chaque fois, je repartais un peu plus dégoûté. Jusqu'au moment des adieux. Dieu sait que j'en ai fait des efforts, mais qu'au final, l'imbécile était probablement moi : je ne voyais pas ce qui crevait les yeux.

Pour ces deux êtres, je pense que dans dix ans, si je les rencontrais à nouveau, je les découvrirais tels qu'ils sont aujourd'hui : fats, prétentieux, obtus, gouvernés par l'immédiateté des désirs de leur nafs, moralisateurs, bien-pensants, satisfaits en apparence, très à cheval sur l'image sociale. La stagnation a des chances pour eux d'être le meilleur des sorts possibles, car quand on stagne, la vieillesse apporte l'aigreur, cette aigreur qui commence déjà à les ronger de manière visible, comme une rouille sur le coeur, lentement mais sûrement. Irrémédiablement. Que Dieu me protège de cette rouille !

Lire avec le coeur

Je commence à lire avec le coeur et à voir des sous-entendus dans certaines représentations.

Prenons cette citation de Martin Luther King :
Il peut y avoir conflit entre hommes de religion à l'esprit fragile et hommes de science à l'esprit ferme, mais non point entre science et religion. Leurs mondes respectifs sont distincts et leurs méthodes différentes. La science recherche, la religion interprète. La science donne à l'homme une connaissance qui est puissance ; la religion donne à l'homme une sagesse qui est contrôle. La science s'occupe des faits, la religion s'occupe des valeurs. Ce ne sont pas deux rivales. Elles sont complémentaires. La science empêche la religion de sombrer dans l'irrationalisme impotent et l'obscurantisme paralysant. La religion retient la science de s'embourber dans le matérialisme suranné et le nihilisme moral.

Au delà des qualités manifestes de la description de la complémentarité de la science et de la religion, la vision de la religion est étrangement non mystique dans cet énoncé et mise sur le même plan que la science matérialiste. Nous sommes donc dans un modèle anti-spirituel très américain dans le fond : la religion et la science sont deux disciplines placées sur le même niveau.

Or, théologiquement, cela est parfaitement faux. La Science, c'est la science religieuse de laquelle découlent les sciences qui ne peuvent exister que dans un référentiel religieux, car elles n'ont de sens que dans ce référentiel (notons que les sciences américaines vouent un culte au Veau d'Or). Les sciences mathématiques, physiques et naturelles ne sont que des outils au service d'une idée qui doit être la connaissance de Dieu.

Les idées sous-jacentes à cette comparaison entre science et religion est l'égalité de poids moral entre les deux "disciplines", alors que les sciences sont des disciplines, mais la religion est composée de disciplines auxquelles on ajoute l'expérience, le vécu, la valeur humaine. La vision de Martin Luther King est donc une vision très matérialiste de la religion, une vision au final assez doctrinaire, assez intellectuelle.

Je ne suis donc pas totalement d'accord avec lui, même si je trouve que le message est positif pour réconcilier scientifiques athées (basiques) et croyants (basiques). Mais c'est encore de la doctrine. Et c'est un message qui dégrade l'essence de la religion et donc a aussi le mauvais côté de nuire à la compréhension de la religion. D'où la nécessité d'une lecture ésotérique.

C'est, d'une manière générale, ce que je reproche un peu à la chrétienté : d'avoir permis, cautionné et encouragé la dégradation de l'idée de religion par la déshumanisation progressive de la liturgie et par un oubli de l'histoire (naissance de la philosophie depuis la question de prouver l'existence de Dieu, vaste sujet d'ailleurs) et un oubli de l'expérience personnelle de Dieu.

L'islam est, en ce sens, nettement plus pur.

Une douce critique de Bertrand Russel

N’y a-t-il pas quelque chose d’un peu absurde dans le spectacle d’êtres humains qui tiennent devant eux un miroir et qui pensent que ce qu’ils y voient est tellement excellent que cela prouve qu’il doit y avoir une Intention Cosmique qui, depuis toujours, visait ce but...Si j’étais tout-puissant et si je disposais de millions d’années pour me livrer à des expériences, dont le résultat final serait l’Homme, je ne considérerais pas que j’aurais beaucoup de raisons de me vanter.

Bertrand Russell

Je pensais du bien de Russell voilà quelques années. Mais force est de constater que, à la manière d'un Camus, Russell projette et ne voit que lui-même. C'est certain que si j'avais écrit ce texte, je pourrais dire que "je n'ai pas beaucoup de raisons de me vanter".

C'est le vieux problème de la paille dans son oeil et de la poutre dans l'oeil du voisin, dans les Evangiles. Russell juge en scientifique obtus parce qu'il ne sait pas ce qu'est la religion. Il confond foi et superstitions et montre que s'il maîtrise les sciences dures, il est loin de maîtriser l'homme.

Au fur et à mesure que les années passent et que je m'attaque à mes propres poids intérieurs, je remercie souvent Dieu de ne pas m'avoir donné l'ego de certains autres sur cette planète. Immense ego, prétentieux ego, prosélyte ego que l'ego de certaines grandes figures occidentales, immense orgueil cité en modèle. Sans doute furent-ils de grands "découvreurs". Mais furent-ils de grands hommes ? J'en doute parfois.

Cela n'est pas grave au fond. Ils ont souvent accompli le destin que Dieu leur avait tracé sans même s'en rendre compte. Ils furent au service de la science, ils auraient pu être au service de l'homme ; ils auraient pu être au service de Dieu.

Clarifier ses intentions

Il faut avoir des intentions claires lorsque l'on répond à une demande d'aide de la part de quelqu'un. Car qui dit demande, ne dit pas forcément écoute de la réponse ; qui dit dépit, ne dit pas forcément que la barrière de l'orgueil est surmontée.

Si l'intention de celui qui décide d'aider est claire, il n'en est souvent pas de même pour l'intention de celui qui, consciemment ou inconsciemment, demandait à être aidé.

vendredi 9 février 2007

Principe ésotérique 2


Les idées vont par paquets.

Corolaires :
- Les partis politiques, suivant leur idéologie, vendent un paquet d'idées, par forcément cohérentes, mais ensemble pour diverses raisons historiques, traditionnelles, politiques, etc.
- Les "pro" ou les "antis" groupent les idées par paquets, les leurs ainsi que celles de leurs adversaires : cela permet de placer plus facilement les gens dans des boîtes.
- L'attraction des idées voisines du même paquet est immense et peu d'hommes peuvent prendre une idée dans un paquet sans prendre le paquet complet.

Principe ésotérique 1


Ne jamais croire les mots des gens.


Corollaires :
- Ecouter mais mettre en perspective ce qui est dit avec les intérêts de celui qui parle.
- Les mots des gens parlent sur ce qu'ils sont, sauf dans de très rares cas.
- Le visage des gens, notamment leurs yeux, parle plus que leurs mots.
- Les mots ne doivent pas être pris au sens littéral au risque de tomber dans des débats stériles.

jeudi 8 février 2007

La faute aux catholiques ?

Petite réflexion provocatrice.

Tant de catholiques sincères, tant de chrétiens sincères, sont touchés par des insultes gratuites et récurrentes contre les symboles de leur religion ou de leur foi. Or, ce genre d'insultes ne seraient pas faites aux juifs par nos "médias" défendant la "liberté d'expression" sous peine de passer pour de l'antisémitisme. Il est ainsi difficile de critiquer ouvertement le judaïsme en tant que religion...

Les catholiques ont laissé faire en se repliant sur une certaine "identité". Ils subissent en silence. D'une certaine façon, leur comportement de souffrance s'est érigé en norme dans la société française, l'autre norme étant celle du tabou fait autour de la critique du judaïsme (pour des raisons uniquement politiques d'ailleurs et non religieuses).

Aujourd'hui, les musulmans n'acceptent pas que l'on confonde critique religieuse et mensonge, désinformation, amalgame, racisme et pseudo-critique de la religion. Les chrétiens devraient se poser la question de savoir si leur comportement de souffrance est adapté. Il est en effet possible que les critiques envers eux aient été un peu trop dures, un peu trop mesquines, un peu trop haineuses... Oups, j'ai dit le mot : "haineux". Hé oui, comme durant l'affaire Dreyfus où la presse à la mode vomissait sur les juifs en prétendant "dire la vérité".

Les décennies passent mais la France reste la même. Que n'a-t-on tué au nom de la liberté, de l'égalité et de la fraternité ? Il est peut-être temps de mettre un peu de fraternité au coeur de tout cela. L'athéisme militant, quand il s'appuie sur la détestation de l'autre, est aussi négatif que le fondamentalisme religieux.

Pour "le pays des Lumières", il semblerait que nos médias et nos politiques soient dans l'obscurité totale.

Mais c'est une lecture ésotérique que d'entendre vanter les Ténèbres quand les gens hurlent qu'ils servent la Lumière.

Une vie médiocre

Finalement, quand on a pas d'amour ou quand on ne donne pas d'amour, la vie est médiocre ; vivable mais médiocre. Des années durant, j'ai lutté contre cette médiocrité évidente de grandes plages de ma vie, je l'ai refoulée car l'accepter voulait dire reconnaître le manque d'amour.

Je ne sais pas si je ferai mieux que les autres, je n'en ai en tous cas pas la prétention. Mais l'Amour est mon guide et je tente d'éviter la médiocrité des champs arides et stériles de l'intellect, pour injecter toujours de l'amour dans ce que je fais. Quelque part, avoir compris que je voulais dire "amour" quand je disais "passion" et que les autres en disant "passion" sous-entendaient souvent "doctrine", je me suis réconcilié avec moi-même.

Certains sont restés bloqués dans la médiocrité de leur passé ; naturellement, ils projettent cette médiocrité sur les autres et sur moi. Paix à leur âme. Après cinq ans de travail acharné, je suis le premier à savoir qu'il est complexe de sortir de ces modes de fonctionnement projectifs !

samedi 3 février 2007

La course aux contenus, une ésotérisation des savoirs

Avec les nouveaux formats web, tout le monde peut être à la source d'informations. Le contenu, déjà l'objet de toutes les batailles, deviendra de plus en plus flou, changeant en apparence, massif et difficile à structurer.

De plus en plus, non seulement l'indexation mais aussi les méthodes de recherche intelligentes seront nécessaires. Les jours des moteurs d'indexation par "type de fichiers" sont comptés, mais pas les jours de l'ésotériste. Dès que l'ensemble du contenu mondial sera en ligne (ce qui n'est pas très loin d'être le cas), on comptera des chercheurs spécialisés en informations sur le web.

Plus que jamais, trouver la vérité par le savoir "livresque" ou "numérique" sera une gageure absolue. L'homme aura intronisé l'ère de la grande dilution du savoir, basée sur une profusion de répétitions infimes des mêmes événements dans toutes les langues. Le ratio entre savoir utile et savoir disponible sera devenu presque nul. Tout le monde sera au courant de tout sans rien savoir.

mardi 23 janvier 2007

Les mots sont importants, certes mais...

Oui, les mots sont importants, certes mais il ne faut pas oublier plusieurs données :
- le lecteur ne lira que ce qu'il veut lire ;
- il faut prendre le lecteur pour un imbécile ;
- le lecteur sent quand un texte est objectif et quand un texte est polémique ;
- il faut se méfier des explications de textes trop détaillées, elles peuvent tourner à la lecture littérale.

Ainsi, dans un certain nombre de cas de polémiques, il n'y a rien à dire. Quand l'insulte ou la menace partent, la discussion est finie et le premier qui se retire est le plus intelligent.

Il faut se méfier de la tendance actuelle à la lecture littérale. La lecture ésotérique est plus floue et cherche à capter le sens des choses. Quand la polémique se fait analyse littérale, on perd en sémantique, obligatoirement, pour gagner en argumentaire. Ce qui n'est pas toujours adapté.

Esotérisme de la polémique

Beaucoup d'énergie est dépensée à faire de la polémique sur le net. Cela me rend perplexe. J'ai l'impression que toutes ces polémiques ne portent aucun sens, sinon celui de cacher la vérité sous des combats partisans. Peut-être est-ce aussi cela la loi normale : lire la vérité au travers de l'ésotérisme des sources polémiques ?

Est-ce que toutes les époques ont été comme la nôtre ? Je me le demande. C'est comme si aujourd'hui, on pouvait publier n'importe quoi...

Mais il faut se méfier de ces sentiments récurrents qu'aujourd'hui est différent d'hier. Durant la montée du nazisme, on a publié aussi beaucoup de billevesées en disant que c'était la vérité.

Retournement de sens

Certaines personnes prennent un élément positif du monde extérieur et, dans un référentiel particulier, le détournent et en font quelque chose de négatif. C'est comme si, dans "leur monde", le sens des mots était devenu différent. Cela peut aller jusqu'à utiliser les mêmes mots que les autres mais pour leur donner une signification personnelle, souvent déformée, pervertie.

Il ne faut jamais croire les mots des gens. L'ésotérisme commence par lire entre les lignes des mots des gens et tenter de trouver quel sens ils entendent derrière un mot commun plutôt que de constater avec stupeur que leurs mots ne correspondent pas à leurs actes.

vendredi 19 janvier 2007

A propos du panthéisme 1

En fait, toutes les choses crées portent la trace de Dieu en elles, voire même d'une certaine façon vivent en Dieu, grâce à Dieu, pour et par Dieu.

Il est de toute manière impossible d'être définitif sur ces points car ce que l'on peut dire de Dieu dépend de l'observateur. Suivant le chemin spirituel de l'adorateur de Dieu, les choses se présenteront différemment, d'un homme à l'autre, d'une minute à l'autre.

Monothéisme ou panthéisme ?

J'ai du mal à comprendre cette fracture aussi énorme entre panthéisme et monothéisme.

Le monde est tel qu'il est en raison de Dieu. La vision monothéiste proclame que Dieu n'est pas son oeuvre mais Il est séparé. Dieu montre aux hommes par la révélation (sens chrétien) ou l'inspiration (sens musulman) l'ordre qu'Il a établi. Il est donc externe au monde. Il est le Créateur, et le Miséricordieux.

Cependant, lors du chemin spirituel vers Dieu, je m'ouvre à moi et aux autres dans l'amour des autres et de moi, dans le respect de leurs différences, dans la conquête de moi-même au travers du pardon de mes péchés (miséricorde) et de la lutte contre mon ego (nafs), dans les pas des saints et des prophètes. Le Dieu monothéiste me donne cette chance d'aller vers Lui, au travers de la foi. Je découvre Ce Qui Est, en moi et en dehors de moi. J'ai un accès panthéiste à Dieu, je le vois présent partout et en toutes choses "au travers de moi". Et ce n'est pas un dieu personnel ou intérieur que je contemple : c'est Dieu qui se reflète sur mon coeur poli.

Pourquoi le fait que Dieu soit consubstantiel à l'Univers et à "moi-même", d'une certaine façon, induirait qu'il ne pourrait pas être aussi séparé ? L'océan reste océan même si je prends une tasse d'eau de mer dans mon gobelet. Cette eau vient de l'océan, elle est une partie de l'océan mais l'Océan reste ce qu'il est sans cette tasse.

C'est pourquoi deux personnes, suivant leur foi et leur avancement spirituel, pourraient très bien voir Dieu différemment et toutes deux avoir raison. L'une verrait Dieu de manière monothéiste, comme un Dieu externe, exotérique en quelque sorte, et l'autre, après combat contre l'ego, se trouvant parfois "dissous" dans l'Océan de Sa miséricorde, verrait Dieu de manière panthéiste, dans toute chose spirituelle, dans son coeur devenu "gobelet" d'eau divine.

J'ai l'impression que les deux visions de Dieu en pur monothéisme (orthodoxie) et en pur panthéisme (hétérodoxie) sont incomplètes l'une sans l'autre. Dieu est à la fois les deux.

Et Il est tellement plus que tous ces mots...

Salik...

L'âge adulte

Un secret entre nous...

dimanche 14 janvier 2007