mardi 27 février 2007

Investigations sur la gnose 1

Je reprends mes investigations sur la gnose, et sur l'ésotérisme vu par le dogme monothéiste pur (je pense à la chrétienté et à l'islam, je connais trop peu le judaïsme pour me prononcer). J'en arrive aux interrogations par rapport à l'identité formelle entre gnose (au sens premiers siècles après Jésus-Christ) et idolâtrie du soi, hiérarchie spirituelle et gnose, ésotérisme (au sens élitiste) et gnose, et bien sûr "athéisme" et gnose.

J'ai commencé la lecture de l'encyclique de Jean-Paul II, Fides et ratio, qui semble traiter de quelques uns de ces sujets.

lundi 26 février 2007

Des lettres qui me ressemblent

Moi, au moins, quand j'écris quelque chose à quelqu'un, ça me ressemble et je dis ce que je pense. J'ai tant avalé de couleuvres que je ne peux plus le faire, ça me dépasse, ça m'insupporte.

Pas étonnant que les gens cherchent à interpréter ce que j'écris ! Ils n'ont pas l'habitude de lire la vérité... Ils font de l'ésotérisme là où il faudrait lire littéralement. Mais pour lire littéralement le mot "coeur", il faut en avoir un.

Je suis fier de moi ce soir, parce que cela faisait longtemps que j'avais envie d'écrire ces mots. J'ai clos le deuxième chapitre, probablement celui sur lequel je me suis le plus menti pendant si longtemps. Dur de s'apercevoir que la famille est composée de crapules sans coeur.

Qu'Il soit remercié de m'avoir tiré du marais... Parce que mon histoire et celle de ma famille, c'est du Zola.

Géologie de soi

Le soi est géologique, comme un terrain. On le fouille comme un archéologue, en commençant par les couches récentes et en creusant dans les couches les plus anciennes. C'est ce que j'ai fait ces dernières années.

Récemment, j'ai atteint certaines couches profondes qui expliquent mon rapport au monde, des couches traumatiques liées à une certaine tendance à l'autodestruction. Ce qui est drôle, c'est que je comprends désormais comment cette tendance peut exister chez les gens, que cela soit visible ou pas, qu'elle s'exprime ou pas. La tendance à l'autodestruction est comme une peur intérieure, irrationnelle, présente. Combler un vide est par exemple une des formes que peut prendre cette peur. Combler un vide d'amour...

Je connais des personnes qui ont cette tendance à l'autodestruction même s'ils pensent qu'ils ont évité tous les pièges "classiques" de l'auto-destruction, comme l'alcool ou la drogue. Ils sont socialement corrects mais ont cette tendance en eux, cette peur qui les stérilise d'une certaine façon. Est-il bien certain qu'ils y gagnent ? Car, si l'alcoolique sait qu'il est alcoolique, eux ne savent pas qu'ils ont cette tendance ; au contraire, ils ont tout fait pour se convaincre du contraire. Or, cet équilibre, loin d'en être un, est un déséquilibre structurel basé sur l'illusion. Et l'illusion se brise un jour, quand on devient vieux et que l'on a plus assez de force pour la maintenir.

J'ai accepté ce vide intérieur, j'ai accepté de reconsidérer toutes ces relations avec le monde et avec moi-même. Certes, c'est dur, éprouvant, fatigant, déprimant parfois. Mais la vue sur soi est comme une loupe : elle grossit les choses. Il faut donc prendre du recul quand on se regarde (je souris parce que Sartre a beaucoup bloqué sur ce problème, il a même tenté de le conceptualiser d'une façon que je n'ai jamais trouvé très convaincante). Quand on voit le vide intérieur, il faut voir d'où il vient et qui était censé le "remplir". En voyant ceux-là dans leur vérité, on peut passer à autre chose.

Des strates sur des strates. Voilà ce que nous sommes. Et seule la Vérité est notre guide.

samedi 24 février 2007

Une page se tourne

J'ai, voilà quelques mois, envoyé quelques lettres pour dire "stop", notamment à quelques personnes ciblées. Ces lettres n'en finissent pas de tout ravager sur leur passage.

A la suite de mon analyse, je commençais à soupçonner que le tableau que j'avais d'un certain nombre de faits de ma vie était incomplet. L'ésotérisme commence là, le sien, l'ésotérisme de soi : c'est se rendre compte que des gens cachent des choses autour de soi, pour des raisons souvent sordides.

C'est ce dont j'ai eu confirmation hier lors d'un long coup de fil. Tout y est ressorti :
- la peur,
- la mesquinerie,
- la jalousie,
- la violence,
- le mensonge,
- la cupidité,
- le chantage aux sentiments,
- la maladie grave,
- le mépris,
- la tromperie,
- le mal.

Je me vois donc issu d'une lignée qui baigne dans les non-dits les plus malsains depuis maintenant des décennies. Derrière ces non-dits, une construction fragile : l'illusion de la perfection. Perfection qui ne résiste pas à quelques lettres.

Le jeu des acteurs dans ce drame familial est lamentable, fait d'occasions manquées, d'entêtement, d'orgueil, de chantages et de violence. La folie n'est jamais loin et c'est un miracle que je sois capable d'en parler si calmement aujourd'hui. Mais, durant cinq ans, je n'ai pas ménagé mes recherches en moi, j'ai accepté de souffrir l'in-souffert si je puis dire, c'est-à-dire les choses qui me restaient à souffrir pour les terminer.

Plus l'illusion est grande et plus l'on tombe de haut. J'avoue avoir fait une sacré chute, moi le gentil naïf. Mais cela ne m'étonne pas ; je n'ai eu hier que la confirmation des traits de personnalité les plus médiocres de personnes proches.

Il faut maintenant vivre, et vivre le présent comme le futur, vivre dans une autre relation à l'autre que je peux envisager aujourd'hui si je ne le pouvais pas hier. J'ai encore un peu de nettoyage à faire dans mon passé qui, il est vrai, ressemble plus aux écuries d'Augias qu'à des souvenirs d'enfance.

Enfance, d'ailleurs, ce mot n'a jamais voulu dire grand chose pour moi. Mon enfance, on me l'a volée.

samedi 17 février 2007

Certitudes

Mes deux certitudes, incrustées au plus profond de moi, ont toujours été que l'amour et la connaissance étaient bons a priori. Le corollaire de tout cela était que j'étais prêt à beaucoup de sacrifices en moi pour aller vers l'amour et la connaissance.

Puis, je rencontrai Dieu. Et je compris que j'avais toujours été musulman. Que mon Ami soit loué !

Parfois, je me demande comment c'est d'être autrement. Je pense que je peux commencer à l'envisager, désormais que je me vois tel que je suis.

La stagnation

Je ne pense pas avoir stagné ces dernières années ; mais j'ai longtemps stagné, avant. C'est pourquoi, je me retiens souvent de critiquer les gens qui stagnent, peut-être parce que je me rends compte de plus en plus que je stagnais moi aussi sans trop m'en apercevoir. Ce n'est pas tant la stagnation que je condamne chez eux que l'aspect irrémédiable de leur condition qui m'a longtemps posé un problème. La foi seule peut faire comprendre cet état irrémédiable.

J'ai toujours tenté de ne pas stagner, de voir des choses nouvelles, de penser différemment, non des autres mais de moi-même, d'apprendre des autres, même de ceux que l'on me désignait comme des ennemis ou des "méchants". J'aime comprendre les gens et si ces derniers se trompent, j'aime comprendre pourquoi ils se trompent, car leurs raisonnements peuvent apprendre des choses. C'est pourquoi je n'aime pas les idées pré-conçues, les classifications, les boîtes dans lesquelles on range les gens pour mieux se justifier la haine des autres.

Je viens de retourner sur le blog d'une lointaine connaissance de mon passé : stagnation est le maître mot, c'en est un peu pathétique. Lui qui refuse d'être étiqueté "homo", qui refuse cette étiquette réductrice et caricaturale, se complaît encore et toujours dans l'étiquetage politiquement correct, bien de gauche, crachant sur les archétypes de gens qu'il déteste. Etiquettes et boîtes en tout genre ; le temps passe mais rien ne change. Je me souviens de lui disant qu'il avait conclu que son homosexualité était "de naissance" avec l'avis positif de sa mère, une psy... Etrange, ce support maternel, pour qui connaît la psychanalyse. Le titre de ses entrées commence toujours par "l'art de...", bien maigre subterfuge intellectuel pour justifier, par l'artifice esthétique, ses haines de la différence et de tout ce qui est politiquement incorrect. Je remercie Dieu souvent de ne pas avoir ce genre d'ego.

L'autre exemple de stagnation est pour moi un exemple familial proche, qui s'est toujours érigé en maître moralisateur, lui qui n'a jamais rien vécu. Du haut de sa petite vision du monde dans lequel il est roi, il joua avec moi durant des années au Caliméro en m'accusant de tous ses problèmes. Plusieurs fois, je vis clair dans son jeu, le lui dit brutalement. Mais je revenais systématiquement en me mettant en cause, croyant que j'avais dû me tromper. A chaque fois, il en profitait pour réitérer ses calomnies, ses visions fausses de la réalité, ses projections et ses haines légitimées par une gangue de morale socialement correcte exsangue. A chaque fois, je repartais un peu plus dégoûté. Jusqu'au moment des adieux. Dieu sait que j'en ai fait des efforts, mais qu'au final, l'imbécile était probablement moi : je ne voyais pas ce qui crevait les yeux.

Pour ces deux êtres, je pense que dans dix ans, si je les rencontrais à nouveau, je les découvrirais tels qu'ils sont aujourd'hui : fats, prétentieux, obtus, gouvernés par l'immédiateté des désirs de leur nafs, moralisateurs, bien-pensants, satisfaits en apparence, très à cheval sur l'image sociale. La stagnation a des chances pour eux d'être le meilleur des sorts possibles, car quand on stagne, la vieillesse apporte l'aigreur, cette aigreur qui commence déjà à les ronger de manière visible, comme une rouille sur le coeur, lentement mais sûrement. Irrémédiablement. Que Dieu me protège de cette rouille !

Lire avec le coeur

Je commence à lire avec le coeur et à voir des sous-entendus dans certaines représentations.

Prenons cette citation de Martin Luther King :
Il peut y avoir conflit entre hommes de religion à l'esprit fragile et hommes de science à l'esprit ferme, mais non point entre science et religion. Leurs mondes respectifs sont distincts et leurs méthodes différentes. La science recherche, la religion interprète. La science donne à l'homme une connaissance qui est puissance ; la religion donne à l'homme une sagesse qui est contrôle. La science s'occupe des faits, la religion s'occupe des valeurs. Ce ne sont pas deux rivales. Elles sont complémentaires. La science empêche la religion de sombrer dans l'irrationalisme impotent et l'obscurantisme paralysant. La religion retient la science de s'embourber dans le matérialisme suranné et le nihilisme moral.

Au delà des qualités manifestes de la description de la complémentarité de la science et de la religion, la vision de la religion est étrangement non mystique dans cet énoncé et mise sur le même plan que la science matérialiste. Nous sommes donc dans un modèle anti-spirituel très américain dans le fond : la religion et la science sont deux disciplines placées sur le même niveau.

Or, théologiquement, cela est parfaitement faux. La Science, c'est la science religieuse de laquelle découlent les sciences qui ne peuvent exister que dans un référentiel religieux, car elles n'ont de sens que dans ce référentiel (notons que les sciences américaines vouent un culte au Veau d'Or). Les sciences mathématiques, physiques et naturelles ne sont que des outils au service d'une idée qui doit être la connaissance de Dieu.

Les idées sous-jacentes à cette comparaison entre science et religion est l'égalité de poids moral entre les deux "disciplines", alors que les sciences sont des disciplines, mais la religion est composée de disciplines auxquelles on ajoute l'expérience, le vécu, la valeur humaine. La vision de Martin Luther King est donc une vision très matérialiste de la religion, une vision au final assez doctrinaire, assez intellectuelle.

Je ne suis donc pas totalement d'accord avec lui, même si je trouve que le message est positif pour réconcilier scientifiques athées (basiques) et croyants (basiques). Mais c'est encore de la doctrine. Et c'est un message qui dégrade l'essence de la religion et donc a aussi le mauvais côté de nuire à la compréhension de la religion. D'où la nécessité d'une lecture ésotérique.

C'est, d'une manière générale, ce que je reproche un peu à la chrétienté : d'avoir permis, cautionné et encouragé la dégradation de l'idée de religion par la déshumanisation progressive de la liturgie et par un oubli de l'histoire (naissance de la philosophie depuis la question de prouver l'existence de Dieu, vaste sujet d'ailleurs) et un oubli de l'expérience personnelle de Dieu.

L'islam est, en ce sens, nettement plus pur.

Une douce critique de Bertrand Russel

N’y a-t-il pas quelque chose d’un peu absurde dans le spectacle d’êtres humains qui tiennent devant eux un miroir et qui pensent que ce qu’ils y voient est tellement excellent que cela prouve qu’il doit y avoir une Intention Cosmique qui, depuis toujours, visait ce but...Si j’étais tout-puissant et si je disposais de millions d’années pour me livrer à des expériences, dont le résultat final serait l’Homme, je ne considérerais pas que j’aurais beaucoup de raisons de me vanter.

Bertrand Russell

Je pensais du bien de Russell voilà quelques années. Mais force est de constater que, à la manière d'un Camus, Russell projette et ne voit que lui-même. C'est certain que si j'avais écrit ce texte, je pourrais dire que "je n'ai pas beaucoup de raisons de me vanter".

C'est le vieux problème de la paille dans son oeil et de la poutre dans l'oeil du voisin, dans les Evangiles. Russell juge en scientifique obtus parce qu'il ne sait pas ce qu'est la religion. Il confond foi et superstitions et montre que s'il maîtrise les sciences dures, il est loin de maîtriser l'homme.

Au fur et à mesure que les années passent et que je m'attaque à mes propres poids intérieurs, je remercie souvent Dieu de ne pas m'avoir donné l'ego de certains autres sur cette planète. Immense ego, prétentieux ego, prosélyte ego que l'ego de certaines grandes figures occidentales, immense orgueil cité en modèle. Sans doute furent-ils de grands "découvreurs". Mais furent-ils de grands hommes ? J'en doute parfois.

Cela n'est pas grave au fond. Ils ont souvent accompli le destin que Dieu leur avait tracé sans même s'en rendre compte. Ils furent au service de la science, ils auraient pu être au service de l'homme ; ils auraient pu être au service de Dieu.

Clarifier ses intentions

Il faut avoir des intentions claires lorsque l'on répond à une demande d'aide de la part de quelqu'un. Car qui dit demande, ne dit pas forcément écoute de la réponse ; qui dit dépit, ne dit pas forcément que la barrière de l'orgueil est surmontée.

Si l'intention de celui qui décide d'aider est claire, il n'en est souvent pas de même pour l'intention de celui qui, consciemment ou inconsciemment, demandait à être aidé.

vendredi 9 février 2007

Principe ésotérique 2


Les idées vont par paquets.

Corolaires :
- Les partis politiques, suivant leur idéologie, vendent un paquet d'idées, par forcément cohérentes, mais ensemble pour diverses raisons historiques, traditionnelles, politiques, etc.
- Les "pro" ou les "antis" groupent les idées par paquets, les leurs ainsi que celles de leurs adversaires : cela permet de placer plus facilement les gens dans des boîtes.
- L'attraction des idées voisines du même paquet est immense et peu d'hommes peuvent prendre une idée dans un paquet sans prendre le paquet complet.

Principe ésotérique 1


Ne jamais croire les mots des gens.


Corollaires :
- Ecouter mais mettre en perspective ce qui est dit avec les intérêts de celui qui parle.
- Les mots des gens parlent sur ce qu'ils sont, sauf dans de très rares cas.
- Le visage des gens, notamment leurs yeux, parle plus que leurs mots.
- Les mots ne doivent pas être pris au sens littéral au risque de tomber dans des débats stériles.

jeudi 8 février 2007

La faute aux catholiques ?

Petite réflexion provocatrice.

Tant de catholiques sincères, tant de chrétiens sincères, sont touchés par des insultes gratuites et récurrentes contre les symboles de leur religion ou de leur foi. Or, ce genre d'insultes ne seraient pas faites aux juifs par nos "médias" défendant la "liberté d'expression" sous peine de passer pour de l'antisémitisme. Il est ainsi difficile de critiquer ouvertement le judaïsme en tant que religion...

Les catholiques ont laissé faire en se repliant sur une certaine "identité". Ils subissent en silence. D'une certaine façon, leur comportement de souffrance s'est érigé en norme dans la société française, l'autre norme étant celle du tabou fait autour de la critique du judaïsme (pour des raisons uniquement politiques d'ailleurs et non religieuses).

Aujourd'hui, les musulmans n'acceptent pas que l'on confonde critique religieuse et mensonge, désinformation, amalgame, racisme et pseudo-critique de la religion. Les chrétiens devraient se poser la question de savoir si leur comportement de souffrance est adapté. Il est en effet possible que les critiques envers eux aient été un peu trop dures, un peu trop mesquines, un peu trop haineuses... Oups, j'ai dit le mot : "haineux". Hé oui, comme durant l'affaire Dreyfus où la presse à la mode vomissait sur les juifs en prétendant "dire la vérité".

Les décennies passent mais la France reste la même. Que n'a-t-on tué au nom de la liberté, de l'égalité et de la fraternité ? Il est peut-être temps de mettre un peu de fraternité au coeur de tout cela. L'athéisme militant, quand il s'appuie sur la détestation de l'autre, est aussi négatif que le fondamentalisme religieux.

Pour "le pays des Lumières", il semblerait que nos médias et nos politiques soient dans l'obscurité totale.

Mais c'est une lecture ésotérique que d'entendre vanter les Ténèbres quand les gens hurlent qu'ils servent la Lumière.

Une vie médiocre

Finalement, quand on a pas d'amour ou quand on ne donne pas d'amour, la vie est médiocre ; vivable mais médiocre. Des années durant, j'ai lutté contre cette médiocrité évidente de grandes plages de ma vie, je l'ai refoulée car l'accepter voulait dire reconnaître le manque d'amour.

Je ne sais pas si je ferai mieux que les autres, je n'en ai en tous cas pas la prétention. Mais l'Amour est mon guide et je tente d'éviter la médiocrité des champs arides et stériles de l'intellect, pour injecter toujours de l'amour dans ce que je fais. Quelque part, avoir compris que je voulais dire "amour" quand je disais "passion" et que les autres en disant "passion" sous-entendaient souvent "doctrine", je me suis réconcilié avec moi-même.

Certains sont restés bloqués dans la médiocrité de leur passé ; naturellement, ils projettent cette médiocrité sur les autres et sur moi. Paix à leur âme. Après cinq ans de travail acharné, je suis le premier à savoir qu'il est complexe de sortir de ces modes de fonctionnement projectifs !

samedi 3 février 2007

La course aux contenus, une ésotérisation des savoirs

Avec les nouveaux formats web, tout le monde peut être à la source d'informations. Le contenu, déjà l'objet de toutes les batailles, deviendra de plus en plus flou, changeant en apparence, massif et difficile à structurer.

De plus en plus, non seulement l'indexation mais aussi les méthodes de recherche intelligentes seront nécessaires. Les jours des moteurs d'indexation par "type de fichiers" sont comptés, mais pas les jours de l'ésotériste. Dès que l'ensemble du contenu mondial sera en ligne (ce qui n'est pas très loin d'être le cas), on comptera des chercheurs spécialisés en informations sur le web.

Plus que jamais, trouver la vérité par le savoir "livresque" ou "numérique" sera une gageure absolue. L'homme aura intronisé l'ère de la grande dilution du savoir, basée sur une profusion de répétitions infimes des mêmes événements dans toutes les langues. Le ratio entre savoir utile et savoir disponible sera devenu presque nul. Tout le monde sera au courant de tout sans rien savoir.