lundi 18 mai 2009

II.

J'ai tellement écrit. En fait, "je" a tellement écrit. Mais je est du passé. Et combien je me sens loin de ces mots maintenant.

La rencontre avec le moi mais sans le moi. J'ai toujours su que mon moi n'était qu'illusion. Il était trop circonstanciel, trop prévisible, trop intellectuel, trop plein du passé de l'expérience, trop plein de connu. A force de trop tourner dedans, j'ai blâmé le monde, sans comprendre que le monde était moi ou plutôt que le monde était une projection de moi-même en moi-même. Le monde me semblait petit, trop humain dans le sens égotique du terme. Mais je ne regardais que moi...

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