lundi 1 juin 2009

XXXVI. Se méfier des livres

Il est facile d'avoir des pensées de seconde main. La pensée, de par sa structure même, est recyclage du passé, des expériences, de l'éducation, de la tradition, etc. La pensée aime à se nourrir de livres, mais ce ne sont là que des pensées de seconde main.

Ces pensées ne servent au final à rien, sinon à avoir un discours social, à avoir une opinion. Mais il existe une différence entre avoir une opinion trouvée dans un livre et voir les choses telles qu'elles sont. En effet, voir les choses telles qu'elles sont est la vérité tandis qu'avoir une opinion est une illusion.

Il faut être méfiant à propos des écrits des autres, être extrêmement attentif. Car les livres disent tout et le contraire de tout sur des sujets qui ne touchent pas à la vérité. Les mots des livres viennent du passé et sont le plus souvent emprunts d'idéologie. Ces mots n'ont aucune importance et ne mènent nulle part.

Une chose importante à réaliser est que l'on apprend rien dans les livres - rien. On thésaurise un savoir qui n'est pas la vérité. Apprendre, c'est voir, c'est comprendre depuis cette vision pénétrante, ce n'est pas endosser les idées de X ou de Y. Apprendre, c'est savoir pourquoi certaines questions sont importantes pour nous et quelles sont ces questions. C'est aussi savoir quelles questions nous sont suggérées et pourquoi ces questions n'ont pas de sens.

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