samedi 24 février 2007

Une page se tourne

J'ai, voilà quelques mois, envoyé quelques lettres pour dire "stop", notamment à quelques personnes ciblées. Ces lettres n'en finissent pas de tout ravager sur leur passage.

A la suite de mon analyse, je commençais à soupçonner que le tableau que j'avais d'un certain nombre de faits de ma vie était incomplet. L'ésotérisme commence là, le sien, l'ésotérisme de soi : c'est se rendre compte que des gens cachent des choses autour de soi, pour des raisons souvent sordides.

C'est ce dont j'ai eu confirmation hier lors d'un long coup de fil. Tout y est ressorti :
- la peur,
- la mesquinerie,
- la jalousie,
- la violence,
- le mensonge,
- la cupidité,
- le chantage aux sentiments,
- la maladie grave,
- le mépris,
- la tromperie,
- le mal.

Je me vois donc issu d'une lignée qui baigne dans les non-dits les plus malsains depuis maintenant des décennies. Derrière ces non-dits, une construction fragile : l'illusion de la perfection. Perfection qui ne résiste pas à quelques lettres.

Le jeu des acteurs dans ce drame familial est lamentable, fait d'occasions manquées, d'entêtement, d'orgueil, de chantages et de violence. La folie n'est jamais loin et c'est un miracle que je sois capable d'en parler si calmement aujourd'hui. Mais, durant cinq ans, je n'ai pas ménagé mes recherches en moi, j'ai accepté de souffrir l'in-souffert si je puis dire, c'est-à-dire les choses qui me restaient à souffrir pour les terminer.

Plus l'illusion est grande et plus l'on tombe de haut. J'avoue avoir fait une sacré chute, moi le gentil naïf. Mais cela ne m'étonne pas ; je n'ai eu hier que la confirmation des traits de personnalité les plus médiocres de personnes proches.

Il faut maintenant vivre, et vivre le présent comme le futur, vivre dans une autre relation à l'autre que je peux envisager aujourd'hui si je ne le pouvais pas hier. J'ai encore un peu de nettoyage à faire dans mon passé qui, il est vrai, ressemble plus aux écuries d'Augias qu'à des souvenirs d'enfance.

Enfance, d'ailleurs, ce mot n'a jamais voulu dire grand chose pour moi. Mon enfance, on me l'a volée.

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